Un professeur de UCLA cherche actuellement à voir si le recours aux DMÉ pourrait amener certains médecins à se débarrasser d’une « mauvaise habitude », celle consistant à trop prescrire d’antibiotiques. Dans le cadre de cette expérience scientifique, les docteurs appartenant au groupe expérimental se verront demander par le système d’expliquer, au moment de prescrire un antibiotique à un patient, pourquoi ils ont décidé de prendre cette décision (les médecins appartenant au groupe témoin n’auront pas à se justifier).
Le chercheur derrière cette expérience fait l’hypothèse que cette simple exigence fera en sorte que les médecins réfléchissent davantage à la décision de prescrire ou non un antibiotique et, en fin de compte, en prescrivent moins.
L’idée à la base de cette expérience est celle voulant qu’il est possible de mettre en place des architectures décisionnelles (choice architectures) qui amènent les gens à prendre de meilleures décisions que celles qu’ils prennent parfois (voir notamment, à ce sujet, l’excellent livre intitulé Nudge). Les DMÉ peuvent faciliter la mise en place de ces architectures.