Les médecins les plus jeunes ne sont pas toujours ceux qui recourent le plus aux DMÉ

Des chercheurs américains ont récemment réalisé une expérience scientifique pour déterminer quel type de médecin est le plus susceptible d’utiliser les fonctionnalités les plus avancées des DMÉ. Leur réponse : les docteurs moins âgés ou ceux dont la charge de travail est moins lourde ont moins tendance à recourir à ces fonctionnalités que les médecins très occupés qui voient beaucoup de cas compliqués.

L’expérience américaine a consisté dans l’installation, dans le DMÉ utilisé dans 12 cabinets, d’une fonctionnalité nouvelle servant à combattre le tabagisme chez les patients fumeurs. Cent trois professionnels sur 207 ont utilisé cette fonctionnalité (les autres ont négligé de le faire). En fait :

  • Les médecins (64 %) l’ont fait davantage que les internes ou étudiants (37 %);
  • Les médecins avec 10 ans d’expérience (64 %) les ont employés davantage que les diplômés plus récents (42 %);
  • Les médecins comptant le plus de patients y ont recouru bien davantage (71 %) que ceux qui en ont très peu (25 %);
  • Les médecins aux prises avec beaucoup de cas à problèmes (54 %) ont plus utilisé la fonctionnalité que leurs collègues (38 %).

Il semble donc que les médecins les plus sollicités sont ceux qui se rendent le plus compte des avantages de recourir aux fonctionnalités avancées d’un DMÉ.

Les auteurs concluent aussi que les responsables de l’implantation doivent être prudents avant de faire des hypothèses sur l’identité des futurs adopteurs du DMÉ.

Pour obtenir plus de détails sur cette recherche, consultez :

Linder, Jeffrey A. et autres, “Focus on clinical care and patient safety: Clinician characteristics and use of novel electronic health record functionality in primary care”, Journal of the American Medical Informatics Association, volume 18, supplement 1, p. i87-i90, 2011. Version en ligne accessible depuis l’adresse http://jamia.bmj.com/content/18/Suppl_1/i87.abstract.

La diffusion de ces résultats de recherche est rendue possible par une subvention octroyée par les Instituts de recherche en santé du Canada (FQRSC) à la Chaire de recherche Technologies et pratiques en santé de l’Université Laval, laquelle est responsable du projet de transfert de connaissances Using Research Results to Improve the Implementation of the Electronic Health Record in Primary Care. 

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